‘Reste-t-il un peu de sauvage en vous ?‘ C’est la question posée par Reuno au public de l’Elysée Montmartre. Et la réponse a fait trembler les murs. Comprendre sauvage par le fait de savoir sortir des sentiers battus, de rester créatif et de garder sa liberté de penser dans une société tendant à tout règlementer et laissant de moins en moins de place au libre arbitre. Comprendre sauvage par le fait d’être capable de lâcher l’énergie dont on dispose sur scène ou dans la salle.
Contrairement au Nouveau Casino, le public répond tout de suite présent, pas de round d’observation. Quant à la scène, on sent que la tournée ‘Mémoire de singes‘ a pris son allure de croisière, les repères sont là et bien là.
Comme à son habitude, Reuno prend souvent la parole entre deux chansons, mais on le sent ce soir particulièrement en verve et heureux d’être là. Heureux également de constater l’adhésion du public qui se fait gentiment chambrer par un ‘pour des parisiens, vous avez bonne mine‘. Il faut dire que dans la fosse, ca bouge, ca saute, ca pogote, ca sent la sueur… bref c’est rock bien comme il faut.
Côté featuring, pas de King-Ju ce coup-ci et pas de torture, pas contre accrochez vous mes amis on a eu droit à un ‘Oeuf‘ énormissime avec en guest Niko de The Arrs venant prêter sa voix à celle de Reuno. Ces deux là se sont bien trouvés, aura-t-on droit à une future collaboration ?
Avant de finir par le pogoïdale ‘buvez du cul‘, c’est la désormais rituelle présentation de l’équipe accompagnant le groupe sous forme de ‘jingles’ : des lumières au son, chacun a droit à son mini-morceau. Original et sympathique.
C’est ensuite le moment de retrouver une des sources d’inspiration de Reuno : le métro, où là aussi il reste un peu de sauvage, mais sous une autre définition.
Arnaud Guignant
Crédit photo : Marilou