C’est toujours frustrant de découvrir un artiste juste après son passage en concert. C’est ce qui m’est arrivé l’an dernier quand j’ai découvert Madam juste après leur passage à la Boule Noire. En visionnant des vidéos de ce concert sur les réseaux, ou le clip de « Fire » tourné pendant le concert au Supersonic. Et en me disant que ce devait être fort chouette d’être dans la fosse d’un concert aussi énergique.
Je m’étais alors vengé sur la chronique de leur EP II. Le cœur y était, mais il fallait quand même bien vivre l’expérience d’un concert de Madam en live. D’autant plus que Spehis m’avait conforté dans l’idée que c’était nécessaire avec sa chronique du concert au Rex de Toulouse.
Madam à la Maroquinerie
Et je peux dire que c’est chose faite maintenant, car je viens de voir Madam à la Maroquinerie. J’ai mal aux épaules et au cou, j’ai changé mon t-shirt, mais qu’est-ce que c’était bon !
J’ai longtemps hésité à demander une accréditation photo pour ce concert. J’aurai adoré shooter, mais qui dit matos photo dit qu’il est plus compliqué d’aller se frotter à « la meute » (et hop, un titre joué ce soir glissé l’air de rien) dans la fosse. Donc, désolé, vous n’aurez pas de photo de Madam. Mais aller à un concert de Madam, c’est prendre un shoot d’énergie, et il faut bien la dépenser cette énergie reçue ! Et le mieux c’est au cœur de la meule (avec un l ce coup-ci pas un t, autre référence mais beaucoup moins rock’n’roll).
Le show
Pour en revenir au concert en lui-même, c’était la release Party de l’album « Thanks for the Noise » sorti récemment, et dont vous pouvez lire la chronique de Spehis (encore lui !) dans nos pages. Je parlais de shoot d’énergie, mais c’est complètement ça. On sent que les Madam ont envie de bouffer la scène. Gabbie est montée sur ressorts (le micro guitare s’en souvient), et même si elle est souvent cachée derrière sa chevelure, elle éclabousse la scène de sa présence. Par contre il faudra faire quelque chose avec cette guitare, ou changer les cordes. A moins que l’accordage ait lui aussi du mal à résister. Marin est transformée sur scène, elle transpire le plaisir d’être là, de vivre le moment présent, et de partager. Anaïs scanne régulièrement la salle de son regard carnassier, et assure des backings qui claquent.
Côté public, il a fallu quelques titres pour que la salle se chauffe, mais il a suffi d’une étincelle (comme dirait l’autre) pour qu’elle finisse par s’embraser complètement, et ce sans temps mort jusqu’à la sortie de scène. On l’a déjà dit dans les chroniques précédentes, mais c’est vraiment de l’essence pure de rock, sans additifs ni colorants artificiels (conformément à la législation).
Les titres passent en revue la discographie. Il y a bien sûr la part belle aux nouveaux titres issus de « Thanks for the Noise » (La Meute, Falling Girl que j’apprécie particulièrement, Mirrors, Dance…) mais aussi des morceaux plus anciens (Lily, Fire, Witches… ).
Quand je vois la setlist, c’est un peu comme la météo. En réel il y a eu beaucoup de morceaux, en ressenti c’est passé très vite. Bref, on ne va sans doute pas en rester là et essayer de retrouver Madam sur d’autres dates. Apparemment août, mais 🤫. En tout cas, je pense qu’assez vite la Maroquinerie sera un écrin trop petit pour accueillir les Madam. Elles ont tout pour décoller.
Du feu, de la sueur, de l’énergie, du rock ! Merci mesdames, merci Madam !
Setlist :
Broken City
Mad
Rodeo
You Song
La Meute
Falling Girl
Night
Day
To the Moon
Battleground
Open Letter
The Ride
Fire
Wanna Be You
She’s Gone
Witches
Mirrors
Dance
Lily
Arnaud Guignant