La foule se masse à l’entrée de la Cigale, où un petit groupe d’invités est peut-être un peu plus impatient que les autres : ce sont les parents des artistes. Car oui, ils seront plusieurs à se succéder sous le dôme de ce vieux théâtre. Vernis Rouge a fait appel à October Baby, un groupe indie rock qui s’est fait récemment remarquer sur des tremplins et des festivals, et Allan Védé, un artiste pop-rock solaire.
October Baby
Ce sont les quatre chanteurs et musiciens du groupe français October Baby qui ouvrent la soirée, prenant place au centre de la scène. Barbara et Gabriel, tous deux vêtus de doré et guitare à l’épaule, font vibrer en harmonie leurs timbres suaves.
Allan Védé
On découvre ensuite Allan Védé, qui investit la scène, chemise fluide et guitare à la main, et conquit le public qui finit par chanter avec lui le refrain entêtant de sa dernière chanson, Sayonara.
Vernis Rouge
Les spectateurs terminent de se faufiler dans les balcons lorsque vient enfin le moment d’accueillir Vernis Rouge, dans une salle comble et enthousiaste.
Elle donne le ton d’entrée : arrivée dans une semi-obscurité, elle se lance au piano dans une longue introduction musicale, qui illustre son statut de compositrice et musicienne. Sa silhouette se découpe ensuite dans la lumière : longue, fine, minijupe plissée en cuir, dos-nu, elle est perchée sur des compensées à bride qui accentuent encore plus l’ondulation de son corps, qui convulse en rythme.
Vernis, comme l’appellent ses fans, qui scandent quelques compliments entre deux notes de piano, a soulevé ses cheveux en une épaisse queue de cheval à l’effet décoiffé, qui s’agite avec ses mouvements de tête exaltés. Ça y est, le show est lancé, la première chanson, « Et tu danses », est terminée. Vernis Rouge apparait en pleine lumière et se promène sur la scène, rayonnante, confiant au public toute sa joie d’être là et d’enfin présenter le spectacle préparé depuis des mois.
Elle se remet au piano – un synthé à deux niveaux- qu’elle parcoure à deux mains agiles, et lance la fête ; elle jouera debout, passionnément, en fusion avec son instrument, le corps dansant sur place, la tête marquant la cadence. Elle entrecoupe chaque mélodie vocale de longues interludes musicales enflammées.
Parmi les moments forts de la soirée, la reprise de Bande organisée de Jul ravit et fait chanter toute la salle. Puis Vernis quitte quelques minutes la scène pour faire place au duo électrisant des guitaristes qui, en transe sur fond de lumière rouge, donneront leur meilleur son de rock endiablé.
Dans une salle vibrante, Vernis revient et commence un autre tube, sous les cris du public : Comme des loups. Elle en joue une version douce, plus lente, en piano-voix, et on a tous les yeux rivés sur elle, seule dans une douche de lumière ; quand soudain, créant l’effervescence dans la salle, Zaoui fait la surprise de sa présence en surgissant sur scène, sautillant, et le refrain démarre en trombe sous les huées chaleureuses et une ambiance à son comble.
Vernis Rouge fait cadeau à son public d’un autre duo, tout nouveau, C’est quand même fou, une chanson qu’elle s’apprête à sortir avec Allan Védé. Cette surprise est acclamée par toute la salle.
A 22 heures passées, le show prend fin sur une délicate reprise solo de Comme des loups, et Vernis Rouge s’éclipse sans dernier rappel, laissant derrière elle un public séduit.
Julie DEYBER – Photos : Phôtomaht (instagram)
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