6 mars 2007 – Babet à la Maroquinerie

Exquise fée Babet hier soir, qui a séduit le public de la Maroquinerie, le jour même de la sortie dans les bacs de son album ‘Drôle d’oiseau‘, que je m’empresse d’acheter à mon arrivée.

Les sifflements de l’oiseau retentissent dans la salle et j’y vois encore les agissements de mon frérot (‘DJ Birdy‘, il passe son temps à faire ça, siffloter comme un oiseau), qui n’y est pour rien pourtant cette fois ! Dans sa jolie robe rouge (ou rose à voir; du fond de la salle elle semblait rouge mais certaines photos …), au milieu d’une malle de voyage, des pendentifs et de l’habillage ‘bateau’ du matériel de son DJ, elle se fait tour à tour énergique ou romantique, rock ou ballade, sautillant toujours bien qu’un peu moins qu’avec les Dionysos.

Son violon est devenu épisodique, remplacé la majeure partie du temps par une guitare ou une autre, mais il est bien présent toujours. J’avais un peu peur de sa disparition. C’est que je l’aime moi, son violon !

A l’évidence, le charme opère sur la Maroquinerie tant Babet a le chic pour créer une proximité avec tous ceux venus là pour l’écouter, déjà majoritairement aquis à sa cause. ‘Babetouchka’ la géniale, un petit bout de femme hyper adorable et simple et en même temps, boule d’énergie, pleine de sensibilité et d’ouverture vers les autres, de générosité aussi, enfin : irrésistible.

Sa voix, son timbre semblent être ceux d’une enfant et pourtant. Si les rêves sont toujours présents, les chansons sont celles d’une maturité qui ne s’arrête pas là, qui veut encore voyager, ne jamais s’arrêter de découvrir. ‘Restez curieux‘, est le message que je retiens. Et j’aime ses envies d’évasion (‘le voyageur‘, ou ‘je pars‘ ma préférée), tandis que ses textes frais (‘les amoureux‘), ou animaliers ! (Piano éléphant) prouvent, associés aux remords (‘mon oncle‘) ou à l’évocation d’un passé difficile (‘dis moi‘) qu’il n’est pas interdit d’être un peu torturé tout de même pour apprécier les choses simples mais pas simplistes (ou vice et versa) …

Après le concert, Babet dédicace son album sur la scène et demande un feed-back : ‘c’était bien ?, il faut me dire !‘. Elle me reconnait (nous ne nous sommes jamais vues !) et s’exclame avec un grand sourire : ‘Ah ! isatagada !!!‘, fait la connaissance d’Anthony (‘Monsieur Flèche-air le pilote’ !) et prend son album avec un plaisir évident. Elle remonte au bar, va à la pêche rechercher les gens et nous invite à redescendre pour boire le champagne. Elle parle avec tout le monde, a une mémoire fantastique pour ceux qu’elle connait peu encore. Impressionnante. (De mon côté je prends Pierre le bassiste pour son chéri et ne reconnais même pas le batteur des Dionysos, c’est dire l’écart …).

J’ai vu beaucoup d’artistes affecter de s’intéresser aux gens. Quand c’est un boulot, c’est encore plus triste à observer. Le naturel et la sincérité de la petite-grande Babet, eux, sont d’autant plus remarquables qu’ils sont rares … L’authenticité, on en est à peu près tous dépourvus. Pas elle !Je suis conquise et vous savez le meilleur ? Son album enfin écouté ce matin, mieux qu’hier où le son des instruments et des platines, mal réglé par rapport à sa voix, m’avait empêché de l’apprécier tout à fait, est vraiment délicieux …

J’étais ‘entrée’ dans Babet par curiosité et intérêt tout Dionysien, je m’y étais arrêtée un long moment pour sa gentillesse désarmante, bien plus séduite par l’artiste que son art et à vrai dire, pas tout à fait convaincue encore. J’y reste pour sa musique, enfin, ravie de pouvoir dire que j’aime désormais l’art autant que l’artiste !

Isatagada

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *