Ce jeudi 29 juin dernier a vu s’ouvrir la 23è édition de La Nuit de l’Erdre qui se jouait sur 4 jours à Nort-sur-Erdre à guichet fermé. Les festivaliers étaient donc bien au rendez-vous de ce rassemblement éclectique dont le succès ne se dément pas et va croissant depuis 2006.
La Nuit de l’Erdre – Jour 1
Le 1er jour est pour nous celui de la découverte car nous ne connaissons ni le site du parc du Port Mulon ni le festival. La prise de contact lors de notre arrivée en fin d’après-midi avec l’équipe de communication se fait aisément et, une fois le bracelet posé et le badge accroché au cou, nous partons à la découverte du site. Plusieurs sculptures métalliques de singes (le festival a adopté le singe dans son identité visuelle depuis 2012 pour défendre la cause des grands singes) agrémentent le site et s’éclairent la nuit venue.
Les deux scènes, Maki et Gorilla, prennent place au fond de l’espace du parc (Gorilla a été nommée ainsi du nom de l’association qui lutte pour préserver les habitats naturels des grands singes). Hormis cela, bien entendu, des bars, des endroits pour se restaurer et se reposer, un village VIP, un espace famille, un stand de merch (que nous visiterons plusieurs fois durant le week-end), bref, tout pour assurer le confort des festivaliers, et en prime de tout cela toute une équipe de bénévoles super sympas et disponibles pour en assurer le bon fonctionnement.
Ce 1er après-midi du 29 juin, de très nombreuses personnes étaient déjà installées sur la pelouse dans l’attente des concerts du soir. Mais pour l’heure c’est la fanfare colorée des Green Live Marching Band qui ouvre les festivités en déambulant sur le site pour préparer doucement les oreilles à cette orgie sonore qui va durer 4 jours. Nous nous dirigeons tranquillement vers le pit pour shooter les Anglais de Coach Party et leur son pop rock. C’est ensuite le tour de la chanteuse Suzane dont la pop électro et les chansons engagées et féministes reprises par le public sont déjà un aperçu de la scène française à l’honneur dans ce festival.
22h bientôt, le grand moment de la journée approche, celui pour lequel une grosse partie des festivaliers est venue aujourd’hui, le concert du mythique groupe de rock français Indochine. Nous nous plaçons pour shooter au mieux Nicolas Sirkis et sa bande. Le set est ponctué d’effets pyrotechniques. C’est un véritable show à l’image du groupe, qui s’ouvre par Nos Célébrations, 1er titre de la compilation Singles Collection sortie en 2020. On entendra au long de ce concert une sélection de morceaux dont Canary Bay ou l’incontournable Aventurier très attendu des festivaliers qui le reprennent en chœur avec le chanteur à la clôture du set.
Cette première journée s’achève par un set du DJ Feder qui fait danser sur ses sons électro les festivaliers connaisseurs. Une fois les photos prises, il est l’heure pour nous de rentrer pour vider nos cartes SD et recharger les batteries de nos appareils et les nôtres avec quelques heures de sommeil.
La Nuit de l’Erdre – Jour 2
Retour le vendredi après-midi pour la 2e journée, toutes les batteries rechargées. Les concerts commencent dès 18h et c’est la chanteuse malienne Fatoumata Diawara, au répertoire aussi coloré que ses tenues, qui ouvre le bal. Elle nous offre un set qui combine les chants traditionnels et le jazz blues.
Changement d’ambiance ensuite avec le rappeur Lorenzo devant un public conquis. Le style de l’artiste, un mix de rap et de hip-hop, et le personnage qu’il propose sur scène, rencontrent un franc succès comme le prouvent les fans venus nombreux pour reprendre l’hymne à son perroquet cocaïnomane Coco. Une fois les photos faites, nous allons prendre place dans une des files d’attente dédiées à la bière et à la nourriture et nous nous installons pour profiter du set pendant que nous nous restaurons. La bière est bonne, la nourriture variée et les prix très corrects, avec le sourire des bénévoles en prime. Nous nous plions donc volontiers à ces traditionnelles files qui font partie intégrante d’un festival. Nous regagnons après ça le pit photo pour le set très pop rock des Suédois de Royal Republic.
Un peu de repos pour enchaîner ensuite avec la bande de Gaétan Roussel. Les Louise Attaque donnent tout de suite le ton en jouant dès le début du set Viens j’t’emmène au vent criée par la majorité des personnes présentes. Le concert reprend tout leur premier album, on y retrouve entre autres Les Nuits parisiennes. Le temps a tourné, et c’est sous la pluie que nous shootons le début de Rag’n Bone Man, à la voix profonde et surprenante. Le pit se vide rapidement et nous retrouvons un grand nombre de photographes à l’espace média, occupés pour beaucoup à nettoyer et sécher le matériel. Nous suivons donc le reste du concert, dont le célèbre titre Human, sur grand écran. Le ciel se montrant clément malgré tout, nous retournons sur le terrain pour le concert de Franz Ferdinand, du rock qui nous vient d’Ecosse.
La soirée se terminera après cela avec une performance du DJ Martin Solveig qui tiendra en éveil les plus résistants des festivaliers. Après cela retour à la maison pour récupérer avant la journée suivante.
3ème jour à Nord-sur-Erdre
Le samedi est déjà la 3è journée du festival. Nous reprenons la route plus tôt pour être sur place pour le 1er concert à 17h.
Ce sont les notes du duo de rock hard blues Ko Ko Mo, originaires de la région nantaise. Les sauts acrobatiques et l’énergie débordante de Warren et le rythme soutenu de Kevin à la batterie redonnent le tonus nécessaire aux festivaliers et aux bénévoles. Ils seront suivis ensuite dans un style beaucoup plus reggae par Groundation, qui nous vient de Californie.
C’est ensuite le rappeur Josman. Une des figures de proue de la nouvelle scène du rap français dont le jeune public reprend en choeur les titres qui vient occuper la scène Maki.
Changement de style ensuite avec le groupe de rock et Rn’B La Femme, qui a révélé Clara Luciani. La formation compte à son actif 4 albums studio, dont le dernier est sorti en 2022.
La scène française reste à l’honneur avec le set suivant, celui de la diva de la pop rock disco Juliette Armanet. L’artiste offre à ses fans bien présents un show pailleté tout en émotion et en énergie.
Le set suivant, celui du groupe Phoenix, originaire de la région parisienne, change quelque peu de style et nous propose des sons électro combinés au pop rock. Leur dernier album, sorti en 2022, montre que le succès du groupe est bien présent, notamment à l’international.
Ils seront suivis, dans la même lignée de rythmes rock and roll et de riffs de guitare, du groupe britannique Foals qui s’inscrit dans la tendance indé/ musique alternative. Les 6 musiciens proposent un set qui reprend entre autres des morceaux du dernier album, empreints d’une énergie électrisante.
Ca tombe bien, la foule est déjà dans l’ambiance pour le dernier set, celui du duo français de musique électronique de Dirtyphonics dont le dernier EP date de 2022. Un peu de drum and bass avec du dubstep. De quoi faire tenir debout les festivaliers encore présents amateurs de shows électroniques. Pour nous, après les photos, ce sera retour vers nos lits pour être en forme pour la dernière journée du dimanche.
La Nuit de l’Erdre – Jour 4
Ce dernier jour la fatigue se fait bien ressentir. Malgré cela nous revenons enthousiastes.
Les concerts débutent ce jour-là dès 16h avec les vainqueurs du Tremplin, la toute jeune formation d’origine vendéenne des Dynamite Shakers. Une jeune groupe très prometteur, à suivre absolument. Leurs sons très rock influencés par Eddie Cochrane ou encore les Shay Cats sont suivis par la formation de pop rock allemand des Giant Rooks. Un début de journée électrisant et tonitruant qui nous en met plein les oreilles pour nous emmener vers le concert de clôture.
Après les musiciens germaniques c’est au tour de Lujipeka connu entre autres pour ses Poupées russes de prendre place sur la scène Gorilla. Avec un flow débordant d’énergie il évoque dans son rap les sentiments changeants d’une jeunesse malgré tout lucide. C’est durant ce set qu’a lieu la conférence de presse de Marc et Laura, à la tête de l’association qui gère le festival. Marc Jolys nous apprend que le format 4 jours a rencontré beaucoup de succès puisque cette année les 4 jours étaient complets. L’heure n’est pas encore au bilan mais ce format sera donc maintenu l’an prochain, même si les dates du festival seront décalées pour prendre en compte les demandes et contraintes des différents festivals des alentours. Les pourparlers avec les partenaires et les prestataires sont en cours, ainsi que le travail sur la future programmation. Avec l’accueil d’Indochine cette année La Nuit de l’Erdre a prouvé que les possibilités d’accueil pour des artistes de très grande envergure étaient bien présentes. On peut donc s’attendre à de belles surprises pour l’an prochain.
Nous retournons ensuite sur le site pour shooter Biga*Ranx, dont les influences principales sont le reggae et le dub comme le montre sa reprise de Petite Marie de Cabrel mais l’artiste est surtout un touche-à-tout qui met aussi sa patte dans ses propres clips. Changement complet d’univers avec le set très électro de Apashe. Ce DJ d’origine belge est accompagné ici de la formation de cuivres Brass Ensemble. L’électro combinée aux sonorités des cuivres produit un résultat hybride surprenant, caractéristique de l’artiste.
La scène Maki, très tôt prise d’assaut par les groupies, voit ensuite arriver Antoine Valentinelli dit Lomepal (en référence à la blancheur de sa peau). Le rappeur français très prisé des adolescentes a pu compter sur son public qui connait tous ses titres par coeur.
Il est presque 23h, c’est l’heure que tous les festivaliers du dimanche attendent, celle du concert de Shaka Ponk. La formation qui mixe les genres et les styles, mêlant le rock alternatif, le heavy metal, l’électro, le hard rock, le punk rock, le hip-hop et le funk, joue là son dernier concert à La Nuit de l’Erdre puisque leur séparation est annoncée pour 2024 après la fin de leur tournée. Après un dernier album sorti cette année, le groupe offre à ses fans venus nombreux un show à son image: des morceaux repris en choeur comme I’m Picky ou Smells like Teen Spirit chanté en duo entre Samara et Frah debout au milieu de la foule, des choristes, un Goz toujours bien présent, et un set qui se révèle au final être une claque visuelle et musicale monumentale. Même si on peut comprendre leurs raisons on ne peut que regretter la fin de cette phénoménale aventure.
C’est pour nous la fin du festival. Un dernier détour par l’espace média pour saluer l’équipe de com s’impose tout naturellement. Nous remercions chaleureusement tous les membres de l’équipe avec un big up tout particulier pour Lara qui a été notre contact tout au long de cette aventure et Kim, dont le sourire et la bonne humeur nous attendaient à chaque entrée de pit pour compter jusqu’à 3. Nos remerciements encore à tous les bénévoles pour leur disponibilité et leur sourire durant ces 4 jours et aux agents de sécurité présents dans le pit photo qui sont eux aussi garants de notre travail. Enfin un merci général et sincère à l’organisation du festival qui fait que La Nuit de l’Erdre existe et pour nous avoir permis cette année d’y participer avec Hexalive. On espère bien pouvoir revenir l’an prochain. On retourne chez nous les oreilles pleines de sons, les yeux plein d’images et la tête pleine de souvenirs et de rencontres. L’heure est maintenant au travail pour faire revivre tous ces beaux moments à travers nos images. Merci à vous et à l’année prochaine!
Retrouvez tous les artistes de la scène française sur les réseaux d’Hexalive et de nos envoyés spéciaux @fabienholertphoto et @vanessasorinreport et les artistes étrangers sur les réseaux de nos envoyés spéciaux.
