Aaron… Cela fait un moment que leur album tourne à la maison et sur les ondes, et j’ai toujours autant de plaisir à l’écouter. Mais à l’Olympia ce 24 novembre, c’était la première fois que je les voyais en concert et je ne savais pas trop à quoi m’attendre. J’avais même une légère crainte que ce soit un peu trop feutré et répétitif, car une formation piano-voix-violoncelle n’est pas simple à mettre en scène.
Cette impression est vite dissipée, car même si le début de concert est un peu statique, on constate déjà que le public est chaud bouillant et que les lumières sont travaillées et magnifiques. Dès le troisième morceau, ‘Endless song’, Simon se relâche petit à petit et commence à occuper la scène par sautillements et tours de bras sur les parties instrumentales
.Les lumières sont toujours extras, l’Olympia multiplie les ovations, reprend en cœur (avec même quelques hurlements hystériques) ‘U-turn’ ainsi que les paroles ‘don’t worry, life is easy’. Simon prend souvent la parole entre chaque morceau, et on le sent vraiment ému face à une telle communion avec le public; il a les yeux qui pétillent tel un enfant un matin de Noël. Le contraste est d’ailleurs saisissant entre ces prises de paroles on ne peut plus naturelles (‘ça déchire‘) et le chant qui suit sur un morceau où le ton se fait beaucoup plus grave, la plupart du temps dans tous les sens du terme.
La suite du show verra l’apparition d’un quatuor à cordes sur un tapis de fumée (‘vous trouvez pas ça joli ? moi ca me plait grave !‘ dixit Simon), et donnera lieu à différentes reprises, de Billie Holiday à Leonard Cohen, toutes en phase avec l’esprit du concert. Olivier passera deux fois à la guitare, une fois en électrique, une fois en acoustique pour une ambiance beaucoup plus intimiste.
Après toutes ces émotions, et suite à deux rappels et deux standing ovations, c’est donc un groupe et un public épanoui qui quittent l’Olympia.
Arnaud Guignant
Crédit photo : Arnaud Guignant