Second Souffle, deuxième album du groupe La Maison Tellier nous offre ici un rock chanté à la fois en français et en anglais qui mélangent le blues, la country et le folk. Portant un nom original emprunté à une célèbre maison close, cette affaire familiale nous plonge dans un décor de Western Américain.
Dès la première écoute on remarque que les chansons en anglais sont basées sur un chant en chœur et un univers fait de chevauchées Outre-Atlantique. Tandis que celles en français sont bien plus centrées sur la voie du chanteur : Helmut, avec un aspect plus folk hexagonale.
Ainsi au travers de cette double écoute l’on part d’un côté vers la découverte de l’Ouest sauvage où trompette et banjo plantent le décor tandis que de l’autre les textes écrits dans la langue de Molière ont tendance à apaiser ces paysages et à gagner en compréhension. Chaleur, sueur, mélancolie seraient-ils les mots d’ordre? En tout cas bien des influences nous viennent à l’esprit par exemple sur 3 days in Amsterdam où la mélodie rappelle quelque peu le très célèbre loosing my religion de REM et le chant celui des Beatles.
Puis sur riverchild l’on entend un soupçon de Supertramp sans oublier un son très Led Zeppelin sur plusieurs morceaux. Mention spéciale aux titres second souffle et cul de sac, ce dernier sonne comme un des classiques de Bertrand Cantat que l’on se surprend à écouter en claquant les doigts et en secouant la tête.
Puis n’oublions pas le très étonnant Thank God I’m a Country Girl un morceau mélangeant le rock à la country de la meilleure manière qu’il soit. Un album fait de vagues à l’âme, de grandes étendues et de contrées lointaines qui joue sur une certaine ambiance à décors variables et tend à nous faire voyager et provoquer plus que de l’étonnement : de l’addiction.
Lunikseb