Dominique A – l’Horizon

Invitation au voyage…
Après avoir réécouté  » La Mémoire neuve « , sorti 10 ans plus tôt, où se trouve « Le Twenty-Two bar  » avec lequel il rencontre un succès qu’il n’attendait pas, je me dis qu’il en a fait du chemin depuis, le Dominique ! Il en fait d’ailleurs le constat en musique :  » comme nous avons vieilli, comme nous avons tiré sur nos forces motrices « .

L’ambiance musette qui aurait pu figurer en bonne place dans le BO d’Amélie Poulain, n’est plus : place à la mélancolie.

Là, c’est l’homme qui prend la mer comme le fait bien sentir la pochette minimaliste et le premier morceau qui a donné son nom à l’album. L’ensemble tout entier en fait est imprégné de ces  » plaintes des baleines « . On s’étire, on prend son temps… Le temps de dire, le temps de vivre et de se laisser emporter par les chœurs de sirènes de  » L’horizon « .

Ces enchanteresses prennent appui sur les accords de guitare folk accompagnant la voix : pas de fioriture musicale, à peine quelques percussions… La mélodie traînante révèle alors les textes du poète : ce sont est eux qui nous entraînent vers un ailleurs. Et quand on lui parle de la nouvelle inspiration de son écriture, une source maritime, l’artiste répond au cours de son chat accordé au Monde.fr en avril 2006 : ‘Les champs seine-et-marnais m’ont fait chérir la mer‘. C’était négliger le côté boisé du département ! » Music-hall  » : des maux dévoilés à voix basse pour ne pas réveiller les fantômes de ce  » long couloir « .

Avec d’autres morceaux tels que  » Rouvrir  » et  » Par l’ouest « , Dominique A renoue avec le style sombre et tourmenté de ses débuts, moins à l’œuvre pour le titre  » Dans un camion  » entendu récemment sur les ondes.  » Nous rions comme des baleines  » amorcent également quelques notes plus gaies, au même titre que  » le sourire au coin  » de  » La pleureuse « .

Le choix du titre  » Antaimoro « , de cette ville est sûrement ce qu’il y a de plus long dans cette chanson comme tous ces noms en provenance de Madagascar. Ainsi, le compositeur-interprète ne choisit pas la facilité, ni la rapidité. Le rythme y est lent, les couplets très courts entêtants car réduits à leur minimum (tout au plus trois mots par vers !). Tout cela est bien normal car  » le passeur attendra « .

Parcourir ce disque, c’est comme une traversée de la vie où  » la route est comme une mère « …

Clo’s Song

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