Dans un monde où tout est clivant, où l’analyse à cédé sa place aux formules simplistes, où tout doit être noir ou blanc et où tout fait rapidement polémique, le simple fait que Didier Super existe encore est déjà en soit un évènement.
« Mieux vaut en rire que de s’en foutre« , c’est son crédo. Amateurs de premier degré, fuyez, c’est un avis médical. Car on peut dire qu’il prend grand soin de rentrer façon char d’assaut dans tous les sujets qui fâchent. Je pense que vous l’aurez compris dès le titre de l’album. Et il ne connaît aucun tabou, ni limite : les enfants, les handicapés, les religions, la géopolitique, les sujets de société…
Forcément, chaque écoute est toujours un choc, façon « non, il a osé« . C’est un des rares à pouvoir dire de telles horreurs, avec une telle violence brute et crue sur des musiques volontairement simplistes. Mais finalement, il nous tend un miroir pas si déformant que cela. Car ces discours sonnent assez familiers. On les entend au quotidien dans la rue, les médias ou dans les bouches de nos politiques dont les filtres sautent les uns après les autres.
Et si la vraie violence était là finalement ?
Arnaud Guignant
Retour sur la génèse de l’album, un album de reggae comme il l’avait toujours voulu :