On l’attendait, Anaïs est de retour avec un nouvel album au titre bien évocateur : The Love album. De gros moyens pour cette artiste révélée au grand public lors d’un certain prix Constantin avec son Cheap Show, puisqu’elle s’est adjoint pour cet album les services du producteur de Gorillaz, rien que ça ! Un album enrichi d’instrumentations plus élaborées, qui explore des styles musicaux aussi divers et variés que la pop, le rock, le folk ou même le twist.
Plus de sobriété dans le ton, même si le pétage de plombs n’est jamais vraiment loin (il suffit d’entendre les chœurs dans Si j’avais su par exemple). Parce que l’Amour, ça semble toujours autant l’inspirer ! Outre la reprise réorchestrée de Elle sort qu’avec des Blacks, laissez-vous entraîner dans sa vision du couple sans concessions (Le premier Amour … » c’est n’importe quoi » – Malheureux…), à la limite de la niaiserie (Qui c’est la fille sur la photo, Si j’avais su…), drôle (Peut-être une angine … » peut-être un alien « ).
Et pour décrire tout ça, car il est indéniable qu’Anaïs est dotée de réelles capacités vocales, elle joue avec sa voix qu’elle module au fil des morceaux (on retrouve même quelques samples, nostalgie d’une époque révolue ?).
Car j’ai découvert Anaïs alors qu’elle arpentait les scènes du Sud de la France avec la 1ère version, autoproduite, du Cheap Show. Une très belle découverte alors, une personne simple, drôle, qui présentait un spectacle tout en fraîcheur. Alors, certes, on sent tout le travail accompli pour la réalisation du Love album, mais où est passé la spontanéité qui faisait le plus de cette artiste ?
Ma conclusion ? The Love album devrait séduire un large public, mais gageons qu’Anaïs saura se préserver des méandres de la médiatisation.
Sandrine Palinckx