Ennuyeux, formaté, répétitif, avec un son n’ayant aucune couleur, Anadyomène se révèle du désintérêt le plus total. Ce power trio au line-up plus changeant qu’une girouette est dirigé, si l’on peut dire, par le très peu charismatique Alex, dont l’humeur massacrante est sans doute à l’origine de l’instabilité de la formation.
Ce cyclothymique de base a malgré tout la chance d’être accompagné par des chics types. Ces gars-là n’innovent pas pour un sou et pompent sans scrupules dans les chansons des groupes rock alternatif des années quatre-vingt-dix comme Pearl Jam, Nirvana, Alice In Chains, Eiffel, Louis Ville et bien d’autres encore.
Sans aucun concept esthétique, visuel ou sonore, Anadyomène soulève une question : ce groupe, préfabriqué de toute pièce à l’image de la Star Ac’, n’aurait-il pas mieux fait de rentrer dans la fonction publique et d’y couler des jours tranquilles ? Le contenu des textes est d’une telle pauvreté qu’ils ne valent pas la peine qu’on y prête attention. Dommage, pour un groupe qui a tiré son nom d’un poème d’Arthur Rimbaud, de déshonorer sa langue maternelle avec un tel mauvais goût.
Voilà comment Anadyomène se présente au monde sur sa page MySpace. Tu comprends vite que ce power combo cultive le contre-pied impactant et un goût prononcé pour la provocation motivante. Que le grand kiff me croque si tu n’adhères pas car Anadyomène, face à l’Esprit Rock, c’est tout sauf du bluff ! Anadyomène surgit des eaux impures du Rock du 21e siècle avec l’intention affichée de mettre un grand coup de pompe dans la fourmilière décadente de l’industrie musicale francophone actuelle [qui m’est si chère].
Pourquoi ? Parce qu’il le faut ! Quand ? Tout de suite ! Dans l’urgence ! Comment ? Avec 2 cl de mescaline, des boules quiès bien résistantes et une bonne dose de Foi dans le rock’n’roll ! (dixit leur avocat).
Aucun remugle ici ! It smells like teen spirits, dude! Oh please, petit peuple si souvent taxé de poujadisme, taxe-moi donc aujourd’hui de Népotisme [avec une majuscule, si, si, gracias !] car je connais Alex Anger, le coeur damné d’Anadyomène. C’est mon pote alors montre-moi du doigt ! Offre-moi une chance d’être un peu dans la peau d’un Philippe Manoeuvre qui, pour une fois dans sa vie, ne se serait pas salement trompé sur la came marchandise ! Mon flagrant avantage sur le pathétique Ray Bané susmentionné, c’est que, à jeun, je peux constater n’être entouré que de beaux et vrais talents !!
Avec Anadyomène, j’ai un noisy correcteur de trajectoire qui me fera toujours éviter le grand mur des lamentations pour foncer tout droit, caboche en avant, sur celui du Son !! Et attends ! C’est loin d’être tout ! Au-delà de la rage de l’interprétation et la contondance des décibels, figure-toi que tu vas trouver un poésie certaine [Tiens, si tu as mal lu l’intro, cherche donc pourquoi ils se nomment Anadyomène et tu crèveras un peu plus cultivé, ce soir, sur ta descente de lit !]. Ce power trio minimum fait du rock maximum. C’est probablement pourquoi seuls 4 titres sont révélés au monde !
[par LaFamily]Stedim
Source de la chronique : E-Zic