Mea Culpa, Mea Culpa, Mea Culpa trois fois. J’avoue, je ne connaissais pas ce groupe Montpelliérain qui, après avoir semble-t-il exploré le monde bovin, quitte le plancher des vaches pour nous présenter leur troisième opus, One, Two,…
Agathe Ze Bouse, ce sont huit musiciens qui nous entraînent dans un univers complètement déjanté et nous offrent 23 plages de bonheur ! Alternance entre morceaux très courts et morceaux plus élaborés, ils explorent tous les styles musicaux, avec une petite prédominance de jazz et funk. Mais tous les styles y passent, du punk (bon il faut prendre le temps d’écouter attentivement, c’est bref) dans Elephantaki, de la salsa (Dormir), un passage par la musique médiévale (Chevalier), du rock, de la pop, du blues, de la folk …, rien ne leur fait peur !
Quant aux textes…les textes…un pur régal ! Complètement décalés par rapport aux musiques sur lesquels ils se posent, bourrés d’humour, burlesques, et quand ils n’ont rien à dire, ils en font même des chansons (A lo we si bu le le). Petit florilège -parce que toutes pourraient être citées – : » Comme on découpe tout c’qu’on nous amène, on finira par s’découper nous-mêmes » (Les Bouchers Doubles) » …Tous les matins, je sors mon chien, et certains soirs, je sors ma femme… » délicieusement posé sur un air de blues (Le quotidien) …ou encore un tango bien inspiré « Le soir venu, quand je t’ennuie, je sors les poubelles. Il n’y eut qu’un tout petit ennui, ce fut le jour et pas la nuit » (Les poubelles de la nuit).
Comment les résumer ? Dans la lignée des Raoul Petite, c’est une évidence, avec leur petite touche personnelle bien sur ! One, Two, … un album à déguster !
Sandrine Palinckx