HexaLive – Vous sortez aujourd’hui votre 9ème album. Les racines du groupe remontent au début des années 90. Comment votre histoire a-t-elle démarré ?
J’ai rencontré quelques copains à l’école d’art qui aimaient jouer et écouter de la musique et ensemble nous avons démarré un groupe à plusieurs. Au cours des années les membres se sont succédés et ont fait un choix clair par rapport à leur vie : devenir musicien. Le premier EP est sorti en 1993 (A Beat Band / Jintro travels the word in a skirt) et le suivant en 1994 (dEUS : Worst case scenario). J’avais 23 ans et les concerts se sont enchaînés jusqu’à aujourd’hui.
HexaLive – Quelles sont vos influences musicales ?
J’aime les singersong writers tels que Will Oldham (Bonnie Prince Billy) et le blues de Muddy Waters et Son House. Mais beaucoup de musique m’intéressent et encore aujourd’hui je me laisse volontiers inspirer par des artistes confirmés que je découvre encore, tel que Nick Cave, ou par de nouveaux talents tels que 65 Days of static
HexaLive – Pour Stef Kamil Carlens : pourquoi cette histoire parallèle à dEUS ? Que recherchiez vous dans cette nouvelle aventure ?
Je ne comprends pas la question. Il n’y a pas d’histoire parallèle. dEUS c’est mon histoire et le groupe que j’ai quitté en 1996 pour me consacrer à un projet plus personnel encore (Moondog Junior devenu Zita Swoon)
HexaLive – Et pourquoi avoir par la suite arrêté dEUS ? Y avait-il des frustrations ?
Si j’ai quitté dEUS c’était justement pour éviter des frustrations. On a qu’une vie et il faut faire ce que l’on sent plutôt que de se morfondre à cause d’impossibilité matérielle de planning.
HexaLive – Vos performances artistiques sont très étendues, de la bande son pour le film » Sunrise » à une tournée danse-théâtre-musique avec » Plage Tattoo/Circumstances « . Que vous ont apporté ces expériences variées ?
Une liberté artistique que je compte bien continuer à entretenir.
HexaLive – Vous êtes très populaires en Belgique et en Hollande. On commence à vous découvrir en France. On dit que l’album Big Blueville nous est particulièrement destiné. Est-ce le cas ?
A cause d’une sortie tardive, j’ai préféré enregistrer de nouvelles chansons et le son du groupe à ce moment là avait évolué (concernant des titres déjà parus sur le Big City) parce qu’entre la sortie Benelux et française il y avait plus d’un an et plus d’une cinquantaine de concerts durant laquelle notre musique a vécu.
HexaLive – D’où vient cette collaboration avec Christophe Miossec ? Ce chanteur brestois est très estimé sur la scène française ? Y a-t-il certains de ses textes qui vous ont particulièrement touchés ?
Je l’ai découvert après que lui nous ait découvert et qu’il m’a invité à chanter sur son album. Il a beaucoup de titres qui me plaisent beaucoup. La Mélancolie que je connais bien maintenant est très bien. Miossec est touchant, intelligent, social et génial.
HexaLive – Quelle a été sa contribution sur les 4 titres de votre dernier album ?
Il a plongé dans mes histoires et m’a fait des propositions en me laissant libre. Miossec c’est la liberté.
HexaLive – Avez-vous envisagé de poursuivre l’aventure avec Miossec ou peut-être envisagez-vous d’autres collaborations avec des artistes français ?
J’aimerai bien. Si je pouvais me téléporter à la minute je travaillerai bien volontiers avec lui chaque semaine. Les distances physiques (Anvers-Bretagne) rendent les choses difficiles même si l’on se trouve au bord de l’eau tous les deux.
HexaLive – Quels sont vos projets imminents ? Pour cet album ou pour la scène ? Quand vous reverra-t-on en France ?
On a quelques festivals cet été à Paris/Angers/Lyon qui se trouvent déjà ou vont paraître sur le site sous peu. Une tournée à l’automne Festi’val de Marne, Nancy Jazz, Annecy, Reims, Rouen, Laval, Lille et peut-être d’autres encore.On travaille aussi sur une production future intitulée The Sound Hobbyist. A suivre.
HexaLive – Vos projets semblent prendre des ailes. Y a-t-il une chose que l’on puisse vous souhaiter ?
La même chose que pour vous : une planète moins polluée et des dirigeants politiques engagés et capables
Interview réalisée par Christine Agostini