La quatrième édition du Bru‘noise a lieu dans quelques jours. HexaLive en est l’un des heureux partenaires. Forcément, nous avions des questions à poser à Aurel et Régis, le binôme au cœur de l’opérationnel de ce beau festival qui se veut autant Rock que familial.
Bienvenue à Brunoy, la ville la plus musicale de France en cette fin mai !
Évidemment, à quelques jours de l’événement, tout le monde est fort affairé. C’est Aurel qui s’y colle !
Bonjour Aurel,
Peut-on dire que cette quatrième édition de la Bru’Noise est celle de la maturité ?
Oui, on peut le dire : c’est la quatrième édition. On commence vraiment à tracer les grandes lignes de ce qu’on voudrait pour le festival. C’est-à-dire plus de groupes, plus de scènes (cette fois-ci, c’est vraiment acté, on opère toutes les scènes avec un prestataire technique), plus d’associations bénévoles qui participent avec nous pour tout ce qui est prévention, sexisme, violences, comportements douteux.
Les forces municipales sont également très présentes auprès de nous que ce soit aux niveaux administratif, sécurité, implantation et logistique. Et puis tous les commerçants aussi.
On a beaucoup de locaux cette année qui ont un stand et c’est ça qu’on veut vraiment à Brunoy : cette synergie des compétences.
Et oui, la grande nouveauté, c’est qu’on a plus de scènes
Le festival semble grandir sereinement. Quelles sont les nouveautés ?
Oui, le festival grandit sereinement. On a monté une association : Rock The City pour opérer le festival et s’organiser plus tôt dans l’année (par exemple, pour recevoir les candidatures des groupes). On a un site internet et c’est une nouveauté aussi.
On a des associations qui travaillent avec nous, notamment NousToutes.org pour tout ce qui est prévention au VHSS, HexaLive.Rocks qui est un webzine qui va couvrir tout le festival…
Et oui, la grande nouveauté, c’est qu’on a plus de scènes. On a vraiment trois scènes et les gens vont pouvoir déambuler toute la journée et voir onze groupes au total. On essaie aussi de mettre au point un after-show après le dernier concert de 23h15, au bar Le Commerce où tous les groupes pourront venir jouer en mode jam. Il y a aussi une implantation de tous les stands de commerçants qui nous permet de créer un petit village rock au milieu de tout ça.
Pour l’accueil des artistes, il y a aussi pas mal de nouveautés : on a une grande salle qui va nous servir de loge avec tout un patio pour le catering, etc. Tout ça, c’est des nouveautés qu’on va entériner pour les prochaines éditions.
Comment est née le Bru’Noise ?
C’est une initiative de l’association des commerçants et historiquement Fabrice Aupée qui était patron du café Le Plateau à qui se sont agrégés d’autres commerçants notamment Daniel Guedj d’Une Epicerie Dans Ma Rue, Greg Serra du restaurant-bar Le Commerce. Ils ont ainsi porté le festival durant les deux premières années.
C’est l’année dernière que la mairie a eu un petit problème de timing et a fait appel à nous pour les aider à concocter une programmation. A partir de là, je suis rentré dans la boucle et ai travaillé à la programmation de l’an passé d’une manière tout-à-fait bénévole. Et, pour cette année, je me suis rapproché de Régis pour qu’on fasse les choses plus sérieusement : création de l’association, du site internet, etc. Régis est informaticien et musicien amateur passionné de basse.
Pour ma part, je suis bassiste et contrebassiste professionnel. Et c’est toujours l’association des commerçants qui œuvre à la bienséance de ce festival.
Quelles sont les principales difficultés pour monter un tel festival ?
Les difficultés sont principalement budgétaires. On est un festival gratuit avec une fréquentation totalement libre. C’est une subvention qui est allouée par la mairie et on doit faire les choses avec un budget assez réduit. L’autre difficulté est d’y travailler en mode bénévole : chacun apporte sa pierre à l’édifice en plus du métier qu’il exerce. C’est du travail en plus pour arriver à nos fins.
C’est la principale difficulté mais elle n’est pas insurmontable parce que tout le monde est de très bonne volonté.
Enfin, c’est la météo car on ne sait jamais à l’avance.
En résumé, des difficultés inhérentes à tous les festivals, je crois.
On y verra les groupes repérés dans le vivier local et qui font leurs armes pour pouvoir aller sur la grande scène l’année d’après.
Et quelles sont les réussites dont vous êtes les plus fiers ?
D’abord toute l’agrégation des associations qui travaillent avec nous. Notamment NousToutes.org, comme citée précédemment. On est très content de les avoir avec nous car le but du festival est que les gens de 7 à 77 ans puissent déambuler sereinement. Il nous faut donc une protection civile très bienveillante.
Ensuite, on est très fiers aussi de notre partenariat avec HexaLive qui couvre l’événement et nous a aidé également en nous proposant des groupes. On est très fiers aussi d’avoir professionnalisé la charte graphique du festival. Et on est très fier aussi d’opérer toutes les scènes avec le prestataire qui se nomme Amplitude : ils sont très compétents et très humains. C’est un festival où on ne fait pas de balances, que des line checks donc il faut une équipe technique qui soit très souple et très cools. Ils le sont, je les recommande. C’est vraiment une super boîte.
Ils seront là de 6h du mat’ jusqu’à 2h du mat’ le jour d’après. On les remercie beaucoup. On est très fiers de leur travail.

Revenons à cette édition 2025 : comment s’articule le festival avec ces trois scènes ?
Deux scènes marchent de pair : The Mainstage place de la mairie et The Church près de l’Eglise comme son nom l’indique. Quand la grande scène s’arrête, la seconde prend le relais donc pendant le changement de plateau.
Et on a The Street une troisième scène de bonne taille aussi face au bar Le Commerce qui elle est indépendante. On y verra les groupes repérés dans le vivier local et qui font leurs armes pour pouvoir aller sur la grande scène l’année d’après.
On ratisse toutes les salles de concert
Un mot sur les groupes qui vont monter sur scène cette année ? Le choix n’est jamais aisé. Quelle est votre orientation artistique ?
On est justement en train de mieux définir les lignes de candidatures. L’année prochaine, on aura un site internet qui va ouvrir les candidatures entre septembre et fin octobre pour l’édition de mai. On ratisse toutes les salles de concert, les lieux de répétitions, les petits festivals, les fêtes de la Musique. Cette année, on avait repéré ainsi Sinister Lake dans une jam session où ils avaient joué du Metallica. On les avait trouvé super. On les a fait venir tout de suite.
On essaie de faire en sorte que les groupes soient locaux mais on ne s’arrête pas à ça. Notre partenariat avec Hexalive nous fait également découvrir des groupes en développement. La mairie également nous fait passer des candidatures. On essaie de croiser un peu tout ça.
Bru’Noise, jusqu’où irez-vous ainsi ?
Recevoir ainsi entre 4000 et 5000 personnes nous va bien. Notre but est de faire découvrir le terreau local fait de groupes indé. C’est surtout ça qui nous intéresse : les accompagner dans leur développement, leur proposer une scène, le tout dans un festival qui se veut familial et sûr et mettant en visibilité nos commerçants.
Le but n’est pas de devenir le Hellfest. Vraiment, ainsi, ça nous va très bien.
Interview réalisée par Stedim