Soirée Black Metal au Jas Rod en cette belle soirée du 24 janvier 2025 avec Corpus Diavolis qui ouvre le bal, suivi de l’orchestre Les Enfants de Dagon et c’est Houle qui clôture la soirée.
L’avantage du Jas Rod, et c’est pour cela que j’ai toujours aimé cette salle, c’est que l’on peut venir au dernier moment. On ne galère pas à trouver une place tellement le parking est immense. A mon arrivée, j’ai pu constater la présence d’un Food Truck. C’est bon signe ! Non pas que je sais que je vais me remplir le bide, c’est surtout que le co-organisateur Vault of Metal a pu contacter un foot truck car le nombre de préventes était au RDV. On ne le répètera jamais assez : prenez vos préventes car cela permet aux groupes, organisateurs, salles d’anticiper ! Cela aide tout le monde. Je reste un mauvaise élève et je travaille sur le sujet.
Au cours de cette soirée, on y voit les copains de Devf et Marie de Stone Horns, Michel de Snapshot, Bernie ex Lecks Inc, Belore, Fred de Metal 2 Mars, Mickael de Metallian, Méli de l’Antre du Metal, sans oublier Striker de Sabre Tooth.
Il est toujours agréable d’y croiser également les copains photographes comme Romain de United Rock Nations ou Phil de L’esprit Metal. C’est important de souligner quand les gens se déplacent pour voir la scène locale ou française.
Corpus Diavolis
Corpus Diavolis est un groupe de Black Metal de Marseille. J’ai découvert ce groupe à Montpellier lorsqu’il avait joué avec Silhouette et Seth. On ne va pas se mentir, mais je n’avais pas aimé à Montpellier. Avec le recul, je pense que mon opinion ce soir là avait été biaisé par ma frustration d’avoir laissé mon appareil photo à la maison. Je n’ai pas voulu reproduire cette erreur-là en 2025. Corpus Diavolis délivre un Metal des plus sombre.
La vitesse des riffs rajoute au final un coté planant à leur musique. Le coté Messe Noire est amplifiée par cette attitude statique et stoïque. Le set se déroule dans une imagerie des plus folles et j’en ai pour mes cartes mémoires. C’est intense et je me retrouve incapable d’arrêter de shooter tellement hypnotisé par cette musique satanique. Je fais mon mea culpa et je sors cette frustration d’antan. Merci Corpus Diavolis
Les Enfants de Dagon
Place à Les Enfants de Dagon. Quand je ne connais pas du tout un groupe, je ne veux pas découvrir avant. Je préfère me laisser la surprise le jour J. Apprécier un groupe sur CD (ou plateforme digitale) ne fera pas de lui un groupe taillé pour la scène et le contraire est vrai aussi.
Alors surprise ! Ce sont 8 musiciens qui se mettent en place sur la scène du Jas Rod. 2 guitares, basse, 2 chants, clavier, violoncelle et batterie. Niveau orchestration, on se rapproche limite de Sangdragon. Mais finalement, j’ai un peu plus pensé aux copains de Mundilfari, pensée surement influencée par le violoncelle et la dualité des deux chants. Car oui, nous retrouvons une voix black limite death et une voix lyrique. L’ambiance ésotérique qui se dégage des Enfants de Dagon est au final complètement différente de Mundilfari qui se veut plus heavy. Je regrette que les morceaux soient un poil long, manquant des fois de pêche. Mais le visuel est au RDV et on ne peut dissocier les deux à mon sens. Le travail est là, et cela se ressent sur scène. Mention particulière aux parties Clavier et Violoncelle !
Houle
Houle vient clôturer cette excellente soirée. Par le passé, j’avais entendu des noms assez étranges pour définir un style de musique. Je me souviens encore du nom « Black Metal de la forêt » pour définir un groupe de Black Metal chroniqué chez les confrères des Acteurs de l’Ombre. Houle, c’est du Black Metal Marin. Vu le nom on s’en doute !
Mon vieil ami et présent des Acteurs de l’Ombre Prod a tenté de me spoiler avant que je ne les vois. Non, je n’ai pas voulu découvrir avant Gérald. Encore une fois j’aime la surprise et je peux dire que ça valait le coup d’attendre. Ambiance marine sur scène. Des filets, des cordes sont là pour planter le décor.
Finalement, on se croirait nous même échoués. Houle est là pour nous conter une histoire. Surement une histoire sombre car chacun porte des imper noires, des bottes ou pieds nus. Aucun t-shirt à l’effigie d’un groupe préféré. C’est t-shirt marinière.
Le set démarre sur une ambiance vague, mouette. Houle propose une musique envoutante, intense et qui prends aux tripes. Les arpèges sont difficiles à oublier et restent dans la tête tel un refrain que l’on souhaite fredonner après coup. La voix de la chanteuse est des fois scream, des fois plaintives. Le chant français me parle et me rappelle ce Black Metal des années 90, 2000. Le set est travaillé dans les moindres détails et le jeu de scène est vraiment impressionnant. On peut évoquer ces mouvement de têtes, ce charisme du bassiste pieds nus ou ce coté alcoolique de la chanteuse qui nous rappellent que la mer, ça peut être dur !
Finalement les Houle nous emportent dans leur univers marin et nous n’avons plus envie de quitter cette galère. A la fin du Set, je pense déjà aux photos à retoucher et je n’ai qu’une hâte, c’est retranscrire l’émotion qu’ils m’ont donnée.
Conclusion
La soirée se termine aux alentours de minuit 30. On salue les copains et on remballe le matos en se demandant ce que Vault of Metal nous réserve pour la prochaine. Une chose est sûre : je sais déjà qui j’ai ajouté en priorité dans ma playlist digitale.
Texte et Photos : Horns Photography